Maintenant que l’itinéraire est tracé et le sac à dos organisé, il reste encore quelques points à régler, dont celui des transports. Savoir comment se déplacer en Islande selon le circuit prévu et la durée du voyage est important.
Pour notre voyage, nous avions prévu de nous déplacer en bus et à pied mais très vite – au bout de trois jours – nous avons réévalué ce que nous avions envie de faire et avons décidé de nous déplacer en stop et en bus.Il y a beaucoup de choses étonnantes à voir en Islande et toutes ne sont pas réunies autour de la même région. Il faut parfois parcourir de longues distances avant d’atteindre le point recherché et tout n’est pas si facile d’accès.
– La voiture –
La plupart des voyageurs optent pour la voiture pour se déplacer à travers le pays. Si vous venez en ferry depuis le Danemark, vous pouvez transporter puis circuler avec votre propre véhicule. Autrement, il existe de nombreuses compagnies de location de voitures en tout genre : 4×4 énormes ou petits, voitures de tourisme, vans, camping-cars etc. Il faut bien sûr tenir compte du budget car le prix monte très vite, surtout en haute-saison !
Il faut aussi prendre en compte ce que vous souhaitez faire.
En effet, toutes les routes et pistes ne sont pas autorisées aux voitures de location. La route circulaire n°1 fait le tour complet du pays et permet déjà un bon accès aux villes et aux merveilles islandaises. Il existe également des routes moins bien aménagées, appelées F-road, soit route de montagne. Ces routes nécessitent parfois la traversée de gués par exemple. On comprend donc pourquoi les voitures de location (exceptés certains 4×4) sont formellement interdites sur ces routes. Une personne qui n’a pas tenu compte de l’interdiction peut recevoir une amende très salée par la compagnie de location. Et notons aussi que si la voiture reste bloquée dans un gué (ce à quoi nous avons pu assister, ce n’est pas une légende), les frais ne sont pas assurés !
Donc si vous souhaitez sortir de la route 1 et entrer un peu dans les terres, alors réfléchissez bien à la voiture que vous allez louer !
Ah, et aussi ! On roule à droite et les limitations de vitesse ne dépassent pas les 90km/h.
-Le bus –
L’Islande ne dispose pas d’un système de voies ferrées. Par contre, le pays dispose d’un très bon système de bus. Moins cher que la location d’une voiture (mais cher tout de même !), le bus permet de se rendre presque partout. Des compagnies desservent les principaux points de la route n°1 mais aussi des villes plus éloignées.
On trouve facilement dans tous les centres d’informations touristiques des brochures des différentes compagnies de bus indiquant les horaires, itinéraires et tarifs. Une carte nous a beaucoup aidé également : la « public transportation map » sur laquelle figuraient tous les itinéraires réalisés par toutes les compagnies. D’ailleurs, voici une rapide liste des compagnies de bus que nous avons utilisé :
– le vélo –
Quand le voyage commençait tout juste à germer dans nos têtes, nous avions décidé de faire tout le tour de l’Islande à vélo. Nous avons finalement changé nos plans. L’achat d’un bon vélo représentait une dépense trop conséquente pour notre petit budget et pour ma part, je ne me sentais pas (et je ne suis toujours pas) physiquement prête pour un tel dépassement de soi. Car il faut le dire, les conditions météo sont telles qu’on nous les décrit : imprévisibles et intenses. Beaucoup de personnes font ce voyage à vélo, on a croisé de nombreux cyclistes qui reçoivent au passage toute mon admiration. C’est faisable bien sûr, mais avec un certain degré de préparation. Si vous désirez le faire, je vous conseille une fois encore le blog de Madame Oreille qui, elle, est partie en Islande à vélo !
– le stop –
Une bonne partie de nos déplacements s’est faite en stop. C’est une façon économique de voyager bien évidemment. Mais c’est surtout très enrichissant. Je ne suis pas vraiment une adepte du stop puisque je n’en ai jamais fait ailleurs qu’en Islande. Cependant, c’est une pratique très répandue là-bas par les voyageurs et c’est un bon moyen de rencontrer et de partager.
Nous avons eu la chance à plusieurs reprises d’être pris en stop par des Islandais qui n’ont pas hésité à faire des détours pour nous faire visiter la région, et nous expliquer l’histoire du coin. Passionnant ! Nous avons souvent été pris par des touristes avec qui on échangeais des bons plans ou des informations à connaître. Certains nous proposaient même de faire quelques arrêts pour visiter avant de nous déposer ! A chaque trajet, ce sont des profils différents que nous rencontrons, des histoires uniques et des souvenirs qui se créent. Cela nous a permis de rencontrer des voyageurs du monde entier : des Allemands, des Québécois, des Brésiliens, des Italiens, des Français et bien sûr des Islandais. D’ailleurs, certains Islandais restent frileux des auto-stoppeurs, et ne soyez pas étonnés si beaucoup d’entres eux vous font coucou depuis leur voiture, ou vous lancent des regards de désapprobation comme si notre génération toute entière était perdue.
Mon expérience en stop est très positive et à la question « ça marche bien en Islande ? » je réponds oui. Il y a des jours où on a à peine à lever le pouce pour qu’une voiture s’arrête ! D’autres jours sont plus difficiles, bien sûr, ça fait partie de l’aventure ! Il suffit de se placer au bon endroit, comme les stations services ou les carrefours aux sorties des villes. Il y a eu une ou deux fois où nous avons dû beaucoup patienter mais soit c’était parce que nous n’étions pas sur la route n°1, soit parce qu’il pleuvait trop fort ou alors que nous nous étions arrêtés sur une route perdue au milieu de nulle part. Néanmoins, une voiture finissait toujours par s’arrêter ou un bus passait par là.
Une carte nous a beaucoup aidé pour le stop. Nous l’avions trouvé dans un centre d’info à Akureyri. Il s’agit de la Cycling map. Destinée à l’origine aux cyclistes, elle présente les différentes routes et sentiers pour les vélos selon la circulation moyenne sur ces portions de routes. Ainsi, en nous basant sur les informations de la carte, on avisait de notre moyen de déplacement ; peu de voitures circulent ici c’est plus sûr de prendre le bus, celle-ci est assez fréquentée alors autant faire du stop etc.
–Le covoiturage –
Comme partout aujourd’hui, le covoiturage se développe de plus en plus en Islande. Nous ne l’avons pas essayé mais il existe un site qu’il est bon de connaître pour tenter l’expérience : rendez-vous sur le site de samferda.is
Il existe quantité de modes de transport en Islande. Nous n’avons pas tout essayé et je ne saurais toutes vous les détailler. Nous avons même croisé deux voyageurs qui faisaient le tour … en hélicoptère ! Si vous avez des questions, n’hésitez pas à me les poser, je ferais de mon mieux pour y répondre.
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