Portrait de Gourmondistes : Sarah Chan

Depuis que je l’ai découverte sous son pseudo @sarahchankitchen sur Instagram, je suis fan de l’univers de Sarah Chan. Gourmondiste de talent, elle nous fait découvrir ses créations plus qu’appétissantes en cuisine et nous emmène avec elle lors de son voyage au long cours. Alors qu’elle vient de lancer son blog, c’est le moment d’en savoir plus sur elle !

PEUX TU TE PRÉSENTER RAPIDEMENT ?
Je m’appelle Sarah, 27 ans (la 30aine qui approche me panique un peu), et suis originaire du Sud Ouest. Après des études à Sciences Po et un master en Droits d’auteurs, j’ai travaillé pendant 4 ans dans la production cinématographique à Paris, de long-métrage. Depuis l’année dernière, j’ai tenté de donner à ma vie une nouvelle direction ! 

LA CUISINE, C’EST TON MÉTIER TA PASSION OU LES DEUX ?
J’ai beaucoup aimé travailler dans le milieu du cinéma, mais clairement quelque chose clochait, ce n’était pas tout à fait pour moi. Quand la question s’est posée pour moi d’une réorientation, la réponse a été assez évidente. J’ai toujours adoré cuisiner, depuis petite. D’abord par gourmandise, pour manger la pâte à cookie crue en guise de goûter, puis par vraie passion. Plus tard, toutes mes journées au bureau tournaient autour de ça. A partir de 10h, je pensais à la nouvelle cantine veggie que j’allai pouvoir tester pour le déj’, et à partir de 17h, je faisais le tour des blogs (oui, pendant que j’étais au bureau, c’est très très mal), pour trouver l’inspiration pour le dîner ! L’année dernière, j’ai donc décidé de quitter mon travail et ma vie à Paris pour me lancer dans la cuisine. J’ai plein de projets différents en tête, l’un prend parfois le dessus, puis un autre le jour d’après. Les mois qui arrivent seront décisifs pour moi, j’espère qu’ils me permettront d’affiner mon projet et de prendre les bonnes décisions professionnelles !

POURQUOI TU AIMES LA CUISINE ?
J’ai toujours aimé les arts. Pour moi c’est ce que représente la cuisine : un art total, qui fait littéralement appel aux 5 sens. Un beau plat est d’abord beau, visuellement (C’est pour ça que je donne une vraie place au visuel à travers la photographie culinaire). Puis viennent les odeurs, les bruits en cuisine, le goût bien sûr. Pour ce qui est du toucher, spéciale dédicace à ma maman, qui, quand je suis née, a lu un livre qui conseillait d’apprendre aux enfants à manger avec les doigt, pour développer un rapport charnel et affectif avec la nourriture – On peut dire que ça a marché !

SI TU ÉTAIS UN PLAT OU UN ALIMENT, TU SERAIS QUOI ?
Une pomme de terre cuite à la braise d’un barbecue, avec une noix de beurre qui fond dessus. Le gout de brûlé de la peau de la pomme de terre. C’est tout bête, mais cela évoque pour moi des souvenirs réconfortants, des barbecues l’été en famille.

IL PARAIT QUE TU ES EN VOYAGE AU LONG COURS, TU NOUS EN DIS PLUS ?
Quand j’ai décidé de quitter mon travail, c’est l’excitation qui l’a emporté au départ. Puis, assez vite, les doutes sont apparus. Ajourd’hui, quand on aime la cuisine, et que l’on est présent sur les réseau sociaux, on est assaillis de toutes parts par les success stories de reconversions réussies, les images et recettes toutes plus alléchantes les unes que les autres. Tout cela bien sûr nous inspire et nous façonne. Je ne suis pas critique des réseaux sociaux, sans cela, je n’aurais probablement jamais osé me lancer. Mais au bout de quelques mois, j’ai eu besoin de me trouver moi-même, de trouver mon inspiration, ma cuisine. Un voyage au Maroc en novembre dernier a été le déclic. Là bas, j’ai trouvé des saveurs, des idées, qui étaient les miennes, issues de mon expérience propre, et pas seulement inspiré d’une image sur Instagram, du travail de quelqu’un d’autre. J’ai donc décidé de réitérer l’expérience et de me lancer dans un Food Trip de plusieurs mois à travers le monde. C’est difficile de savoir ce qui en ressortira, mais je sais d’ores et déjà que ce sera positif ! Un seul bémol quand on voyage : on ne peut pas vraiment cuisiner ! (Tant pis, je me contenterai de déguster – pleurez sur mon sort !).

QUAND TU VOYAGES, QUEL PLACE OCCUPE LE REPAS ET LA CUISINE ?
Je suis assez frustrée de ne pas pouvoir cuisiner en voyage. Pour combler le manque, je tiens un journal de tout (littéralement tout, même un mac fleury oréo à MacDonald à l’aéroport) ce que je mange et des idées recettes que cela m’inspire. 
J’essaie d’être le plus ouverte d’esprit possible. Même si lorsque je suis chez moi je limite énormément ma consommation de viande, je ne suis pas végétarienne. Il y a quand même des limites, bien sûr, mais j’essaie vraiment de tout goûter. Le repas du soir (et la petite bière fraiche qui va avec !) est pour moi le plus important en voyage, c’est là que je mets le plus d’effort à dénicher la bonne adresse (si possible cosy, avec des petits lampions !).

SELON TOI, QUEL EST LE PAYS OÙ L’ON MANGE LE MIEUX ?
Question très difficile ! Je suis capable de m’émerveiller pour tout type de cuisine, mais j’avoue me lasser assez vite. En France, nous sommes habitués à une alimentation très variée, ce qui n’est pas le cas dans toutes les parties du monde. J’ai quand même une affection particulière pour la gastronomie japonaise, qui est elle aussi très variée, subtile et délicate (les sushis ne sont que la partie émergée de l’iceberg!).

SI TU AVAIS UN CONSEIL À DONNER À QUELQU’UN QUI VEUT PASSER AU FOURNEAUX, QUEL SERAIT-IL ?
Faire ce que l’on aime et trouver les bonnes sources d’inspiration. Les livres de cuisine ont une place très importante chez moi, j’en ai tout un tas (peut-être trop!) et je m’en sert beaucoup! Mon préféré du moment : Green Kitchen Travels (de David Frenkiel et Luise Vindhal, du blog Green Kitchen Stories).

TEAM STREET FOOD OU RESTAU HAUT DE GAMME EN VOYAGE ?
Mes moyens m’obligent à rester dans la gamme street food. En ce moment en Asie, je suis servie ! Ce qui n’est pas pour me déplaire, même si un bon restaurant de temps en temps n’est quand même pas de refus ! Je pense que les deux sont complémentaires.

LE DERNIER PLAT QUI T’EN A MIS PLEIN LES PAPILLES ?
Le dernier plat qui m’en a mis plein les papilles est un dessert. Une glace à la quinoa (servie avec un délicieux brownie, ce qui ne gâche rien…). C’était au restaurant Arumi, à Tilcara, un petit village dans la cordillère des Andes, au nord-ouest de l’Argentine. Si j’arrive à en refaire à la maison, je considèrerais que ma vie est réussie (j’ai essayé de soutirer sa recette à la cheffe mais son secret semblait bien gardé) !

QUELS SONT TES FUTURS PROJETS ?
Les définir est le but de mon voyage. Je suis partie avec un certain nombre d’idées, d’autres sont apparues en route. Le dernier mois était consacré à la création de mon blog, ça peut ne pas paraître grand chose, mais pour moi c’était déjà une petite concrétisation ! Pour le reste, encore motus et bouche cousue, laissons faire le destin et l’inspiration !

ET POUR LA FIN/FAIM, TEAM PAIN AU CHOCOLAT OU CHOCOLATINE ?
Franchement, quel est le mot le plus mignon des deux ?!

Avec ça, je suis certaine que vous êtes vous aussi devenus fan de Sarah Chan (et en plus ça rime !). C’est magique de découvrir les personnes qui se cachent, en chair et en os, derrière un compte virtuel et qui partagent une même passion. La cuisine nous rassemble, même en photo !

Je souhaite à Sarah Chan qu’elle réussisse tous ses beaux projets et qu’elle vive un voyage aussi extraordinaire que ses photos !
En attendant, je vous invite à tous suivre son compte Instagram et à vous ouvrir l’appétit devant son blog.

Vous avez des coups de coeur de gourmondistes ? Partagez les en commentaires !
Vous pouvez aussi (re)découvrir mes portraits de voyageurs !

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