Visiter l’Andalousie un week-end
Ah l’Andalousie ! Une région de caractère dont on entend que du bien ! J’ai eu l’occasion d’en découvrir une facette en arpentant les rues historiques de Grenade il y a déjà deux ans. Le séjour avait été court mais merveilleux. Cette année, quand l’occasion de retourner en Andalousie s’est représentée, je n’ai pas hésité un instant.
L’envie de faire une surprise à mon cher et tendre qui me trottait depuis quelques temps dans la tête, des amis qui se rendaient dans leur maison de famille … le lien était vite fait et les billets achetés ! Départ prévu pour l’Andalousie pour un court week-end !
L’excitation du voyage se fait sentir et le jour J approche…je vous raconte !
Le parcours du combattant pour arriver à destination
Si cet article était une vidéo Youtube, elle pourrait s’appeler « Ils partent en Andalousie, ça tourne mal ». Ceux qui me connaissent savent qu’il m’arrive toujours mille et une péripéties pendant mes voyages. Et bien, la suivante s’ajoute à ma liste et pourrait rejoindre la boîte à fails des copains de Pétrin Express.
Nous avions exactement 47 heures en Andalousie. C’est court, très court. Et bien, le voyage réel n’en aura duré que 34 !
Il était prévu que nous fassions un Lyon-Barcelone suivi d’un Barcelone-Malaga 45 minutes plus tard. Cette correspondance était initialement très courte mais elle s’est avérée impossible quand le premier vol a été annoncé avec 55 minutes de retard. Sauf qu’arrivés à Barcelone, nous remarquons que nous avons été reroutés vers Grenade pour un départ à minuit (il est 15h30). C’est alors que nous découvrons (on ne l’apprend pas, car aucun personnel de la compagnie n’est présent) qu’un problème technique cloue tous les avions au sol pour l’instant. Le problème qui se pose, c’est que les informations affichées dans l’aéroport et sur l’appli ne sont pas les mêmes et changent toutes les demi-heures (on passe d’un vol à minuit à 20h puis 01h du matin) et qu’il n’y a qu’un seul agent pour plus de 200 passagers. Nous faisons la queue trois fois (entre 1h et 2h30 à chaque fois).
Finalement, nous obtenons des billets pour Grenade, départ 00h20. Puis, ce même vol est dérouté vers Malaga à 00h50. Nous patientons… il est minuit, pas d’infos. Ah tiens ! le vol change, départ prévu 01h05. Il est 01h05 toujours rien… je vous épargne les détails mais l’avion décollera finalement à 2h30. Nous arriverons donc à 5h00 chez nos amis ! Un (court) somme, et le week-end peut enfin commencer.
Découvrir Monda
Petit réveil en douceur à Monda, où se trouve la maison de nos amis. Situé à une demi-heure de Malaga, ce village d’environ 3000 habitants correspond totalement à l’image que l’on se fait des pueblos d’Andalousie. Des oliviers qui dessinent la montagne, des maisons d’un blanc éclatant et du soleil.
Nous commençons par prendre un petit-déjeuner dans le village. Jus d’orange pressé, pain multi-céréales à la tomate et à l’huile d’olive, tout est au rendez-vous ! Je craque aussi pour des oeufs et des oignons…l’huile d’olive coule à flot… ça y est, je me sens en Espagne ! La déconnection est directe, un air de vacances flotte, c’est déjà le bonheur !
Le petit déjeuner pris, nous suivons nos guides et découvrons les rues de Monda. Je suis sous le charme ! Tout est beau à voir, tout mérite que l’on s’y intéresse. Le plus beau dans tout ça, c’est que la visite est accompagnée des anecdotes et des souvenirs de notre ami. Tout prend son sens quand une émotion ou une histoire se cache derrière la pierre.
Je suis heureuse, émue et honorée de partager cette découverte avec mes amis. L’Andalousie se charge d’une valeur sentimentale et j’en tombe encore plus amoureuse.
Prendre la route à travers l’Andalousie
Ojen
Le temps passe toujours trop vite en bonne compagnie. Il nous faut donc regagner la maison et prendre nos affaires car ensuite, nous partons pour un mini-road trip à travers l’Andalousie. Notre destination finale sera Séville !
L’objectif, longer le parc national de la Sierra de las Nieves et passer par les jolis villages blancs Andalous.
D’abord, prenons un peu de hauteur. On grimpe quelques minutes en voiture pour savourer un panorama à couper le souffle. Au creux des montagnes se love le village d’Ojén, petite incrustation de blanc dans tout ce vert. C’est tellement paisible ! Nous avons de la chance, il y a un peu de nuages, le soleil n’est pas brûlant. On peut donc se promener sans souffrir de la chaleur.
La vue sur Ojén était un petit détour. Nous remontons donc dans la voiture et repassons à Monda. On aperçoit de loin de château qui surplombe le village. Le château a été rénové en hôtel et grand restaurant, j’y serais bien allé faire un tour !
Quelque part, entre Monda et El Burgo
Notre petite aventure en voiture nous permet de découvrir les paysages si particuliers de l’Andalousie. C’est aride et rocailleux, gorgé de caractère.
On se gare dans les hauteurs aux abords du parc pour profiter de la vue. On pourrait penser à la Corée du Nord en voyant cette photo, mais non, nous sommes toujours en Andalousie !
La vue est splendide. On en profite pour faire les guignols en photo avec le retardateur. Des voyages entre amis, il n’y a pas mieux !
Ronda
On quitte alors les villages pour s’émerveiller d’une ville incontournable de l’Andalousie, Ronda ! C’est l’une des villes les plus visitées d’Espagne et ça se comprend. Nous n’y restons que quelques heures mais déjà, je perçois le potentiel de la ville.
Il y a beaucoup à découvrir là-bas, comme le témoigne le bel article de Yummy-Planet.
J’ai beaucoup apprécié l’aperçu que j’ai eu de cette ville. D’abord, pour ses hauteurs. Ça offre une vue à couper le souffle sur les environs. On s’amuse à regarder dans le vide et observer la vie toute calme aux alentours. On se voit déjà propriétaire de certaines maisons et on se projette à bouquiner, adossés à un olivier…
Il y a déjà plus de monde. On entend parler dans toutes les langues. Le changement est brutal comparé au calme ambiant des visites précédentes ! Mais rien d’étouffant, on peut se promener tranquillement quand-même.
La ville est notamment très connue pour son Puente Nuevo (Pont-Neuf). Un pont en pierre, bâtit dans un gouffre profond, relie les deux parties de la ville. Et il ne faut pas souffrir du vertige ! La ville s’érige au bord du gouffre, c’est spectaculaire. On aperçoit plus loin des jardins suspendus magnifiques. On y trouve même des airs de Game of Thrones.
Si j’ai l’occasion de revenir, je descendrais bien au pied du pont. La perspective de la ville doit être totalement différente !
Le temps file trop vite, c’est frustrant ! On effleure seulement Ronda qui semble receler de beaux trésors. Mais je me promets de revenir en Andalousie pour approfondir la découverte. L’histoire, la culture et la cuisine sont bien trop riches pour s’en tenir à un week-end !
Bien-sûr, le tourisme et les traditions espagnoles, ce sont aussi les corridas. En repartant, nous sommes passés devant l’arène qui est très réputée et appréciée des touristes. Elle est d’ailleurs très belle d’extérieur ! Nous ne nous y sommes pas arrêtés, pour plusieurs raisons évidentes – mais j’évoquerais ici uniquement le temps qui nous manquait… !
Setenil de las Bodegas
Le bémol à un séjour si court, c’est qu’on se crée généralement un strabisme à vouloir tout voir tout en gardant un oeil sur sa montre. Mais c’est un risque que je suis prête à prendre en Andalousie, où tout est si beau !
Après Ronda, nous reprenons la voiture. Prochaine étape : Setenil de las Bodegas !
Setenil, on découvre très vite sa spécificité. C’est une ville construite sous un immense rocher. Personnellement, je ne sais pas si j’arriverais à m’y endormir, en pensant à cet énorme roc juste au dessus de ma tête ! Mais comme j’y suis en pleine journée, je ne peux qu’admirer !
On croirait presque que c’est le rocher qui a poussé sur le village. C’est tellement improbable ! On s’arrête ensuite pour se rafraîchir en terrasse, puis reprenons encore la route pour notre dernière étape du week-end, qui aura le droit à son propre article.
Odeur d’Andalousie
Si je devais vous décrire l’Andalousie comme je l’ai inscrite dans ma tête, alors je laisserais parler mon nez.
Figue et jasmin. Une odeur douce, gourmande et tiède. Elle prête à la confiance, donne envie de poser mille questions sur son histoire. C’est comme une grand-mère souriante, qui arrive à arrêter le temps quand elle vous raconte sa vie.
Cette première partie de l’aventure n’a duré qu’une journée et pourtant, elle a su étirer le temps. Ma promenade en Andalousie aura été douce, chaude et apaisante. Cette vieille dame m’a donné un aperçu de ses secrets et j’aimerais y retourner pour en découvrir encore plus.
Je veux arpenter encore ses rues où pousse le jasmin. Me reposer sous un figuier. Secouer un olivier pour recueillir ses fruits.
C’était court mais c’était un régal. Un régal que je vous recommande de vivre. Filez en Andalousie !
1 Comment
Tu es définitivement prête pour rejoindre la boite à fail, c’est certain !
En tout cas ce fut court mais intense, et ça nous donne grave envie d’y faire un tour 😀