Voilà quelques temps que je n’ai pas écrit d’article. Mon nouveau rythme scolaire est très soutenu; entre les cours et les nombreuses traductions à travailler, je n’ai plus beaucoup de temps pour moi et mon virus du voyageur se retrouve mis à l’épreuve ! Cela dit, quand c’est trop c’est trop, il fallait que je m’évade un peu et je suis donc partie faire une (très) courte escapade à Versailles. Plutôt saut dans le temps que saut dans l’espace, je me suis retrouvée à la cour du Roi.
Je suis chanceuse car il y a peu de monde, il fait doux et le soleil pointe un peu le bout de son nez. Mes premières impressions sont très innocentes : « Ah oui, c’est aussi grand ! » et « Je me souviens de ça, je l’avais lu dans mon livre d’histoire ou dans un reportage à la télé ». Sauf que cette fois-ci, je l’ai en vrai devant moi. Et c’est impressionnant. Je me perds instantanément dans le temps, j’oublie le monde actuel. Il faut dire qu’il s’en est passé des choses ici. Je m’imagine la cour du Roi Soleil qui vit dans une bulle hors de la misère qui l’entoure, qui s’amuse à jouer à cache-cache dans le jardin, qui se retrouve autour d’un banquet interminable, riche et grossier à la fois. Je vois Marie-Antoinette dans son palais. Je vois la foule des parisiens arriver à la grille du chateau en 1789. Je vois, je vois.
C’est ça la magie de Versailles, le musée a conservé sa capacité à nous transporter, à nous projeter. Ce n’est pas qu’une simple vitrine froide, un dédale de salles et de statues qui se perdent. Le musée a quelque chose de très dynamique, de très palpable. Je suis émerveillée, comme beaucoup d’autres, pas les couleurs si chaudes des plafonds et des tapisseries.
Je me laisse porter de salle en salle, puis je m’arrête, ébahie: je suis devant la peinture de Jacques Louis David (s’il vous plait, ne pensez pas au coiffeur) Le sacre de Napoleon. Incroyable par ses dimensions, presque 10 mètres sur 6, je reste bouche bée devant l’oeuvre (qui se révèle en fait être une réplique faite par le peintre, l’original est au Louvre). Je ne m’attendais pas à la voir, elle était réservée aux pages de mon livre d’histoire du collège. Ca m’en laisse des frissons alors que je quitte la salle.
D’ailleurs, je me suis surprise à me demander pourquoi ils n’avaient pas préservé les champs autour du palais, plutôt que de laisser place à l’urbanisation et aux voitures !
Retour en 2015 et aux aspects pratiques : le palais est gratuit aux moins de 26 ans (aaaaaah!) et très facile d’accès, en train depuis la Gare Montparnasse et quelques minutes de marche!
I haven’t written anything in a while. The rythme at school is really sustained, between the many translations we have to work from home and the many hours spent at school, I don’t really have time and my travel bug is being challenged. But too much is too much, I needed some air and decided do go to Versailles for a (very) short trip. It was more a travel in time than a travel in space, as I was back at the King’s court.
I am lucky, there are few people visiting, it is warm and the sun starts to show its face. My first impressions are very naïve : « Oh, it is that big actually ! » and « oh I remember this, I learned it in my History book « . Except today, it is for real and it is impressive. I let myself get lost in time, I forget the current world. We have to say that many thing occurred here. I imagine myself the Sun King’s court living in its own world, far from the surrounding misery, they are playing hide and seek, they gather around a banquet, it is rich and gross at the same time. I meet Marie-Antoinette in her own palace. I see the Parisian people rushing at the palace’s doors in 1789. I see, I feel.
That’s the magic of Versailles, the museum kept its ability to take us back in time. It isn’t just a set of cold objects behind a window, nor a maze of rooms and sculptures. The museum is really dynamique, it releases something very lively, palpable. I am amazed, like many others, by the warm colors of the ceilings etc.
I fly from one room to another, and then I stop, astonished: I am in front of Jacques Louis David’s painting The Coronation of Napoleon (which happens to be a replica painted by the painter himself, the original painting is in The Louvre). I didn’t expect to find it here, and it is incredible by its size. I though I would only see it in my History book’s pages. I leave the room with goose bump.
Back in 2015 now: the palace is free for EU-residents under the age of 26, and is really easy to access, by train from the Montparnasse train station, and only few minutes walking!
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