Islande, épisode 1 : L’ouest

… ou Notre passage express après quelques faux pas !

Le 31 juillet, après un vol court et agréable, nous arrivons enfin en Islande. Les  yeux lourds de sommeil mais le coeur plein d’excitation, nous récupérons nos sac à dos, et prenons une navette en direction du camping de Reykjavik ! Il fait un peu froid, il est 1h du matin. Nous plantons notre tente pour la première fois, j’ai du mal à me rendre compte qu’il y a quelques heures de cela, j’étais encore en stage ! L’aventure commence enfin, après ces longs mois de rêve et d’attente.

Nous passons une journée à Reykjavik avant de prendre la route. Je ne parlerai pas de la capitale islandaise ici, car je lui consacrerai un article entier très prochainement.

Le surlendemain, donc, nous nous levons tôt pour prendre un bus. Nous avons décidé que notre première étape serait à Borgarnes. Nous traversons Reykjavik pour nous rendre à Artún où passe le bus. Il est 9h40 et pourtant, le bus n’apparaît nulle part à l’horizon … ah mais oui, nous sommes dimanche et les horaires sont différents ! Nous n’avions tout simplement pas réfléchi ! Le bus 57 ne passera qu’à 15h30. Ce n’est pas grave, on attend patiemment et allons déjeuner et acheter un jeu de cartes pour nous occuper dans la station service qui se trouve juste à côté.

Une fois à bord du bus, impossible de décoller mes yeux de la vitre : le paysage est magnifique. Nous longeons la côte mais les montagnes se dressent déjà devant nous et se reflètent dans l’eau calme. Le bus s’arrête d’abord à Akranes puis nous dépose à l’entrée de Borgarnes. Nous nous promenons dans la ville et nous installons au camping qui est presque vide. Le cadre est splendide : le terrain est installé au bord de l’eau et nous plantons la tente à 5 mètres du bord. L’eau est calme et le soleil brille, c’est magnifique.

C’est le lendemain que les choses sérieuses ont commencé. Après avoir fait nos sacs, nous prenons la route en direction du nord, à l’inconnu. L’expression est bien choisis car c’est mal préparé que nous partons; nous nous étions dit que nous allions marcher sur un chemin, ou trouver une petite route pour éviter la grande route n°1 et randonner en direction du nord… Quelle idée ! Dès la sortie de la ville, le trottoir puis le chemin de terre se terminent, nous laissant le choix entre marcher directement sur la route sur laquelle la circulation est très dense ou marcher hors des chemins, sur les cailloux, les herbes très hautes, le lichen et autres mousses. On opte pour la deuxième option, plus sûre. Il y a beaucoup de circulation car aujourd’hui est un jour férié, l’équivalent de notre fête du travail: tous les islandais sont en congé !
Après quelques heures de marche et aucune station service à l’horizon, on se rend compte qu’il va falloir revoir nos plans : il faut se rendre à l’évidence, nous n’avancerons pas à pied. Un bus passe à Baulan, il va falloir s’accrocher et poursuivre la marche jusque là. La vue est bien sûr magnifique, mais nous ne prenons pas le temps de regarder… Finalement, nous aurons mis 8 heures pour effectuer les 20 kilomètres jusqu’à la station service. 8 heures, ce qu’une voiture aurait réalisé en 25 minutes ou moins. Mes jambes ne veulent plus avancer.

On finit par planter notre tente, ce soir ça sera camping sauvage! Le moral est un peu dans nos chaussettes car il va falloir tout repenser et beaucoup de questionnements se créent. Dans la précipitation et un peu dégoutés par cette première expérience, nous décidons de prendre le bus qui passe le lendemain et qui va dans le nord. Moi qui rêvait de faire la Snaefellnes, la péninsule du Snaefell, ainsi que les Fjords de l’Ouest, ça sera pour une prochaine fois !

Notre passage dans l’Ouest Islandais aura été express après cette mésaventure pédestre ! Mésaventure vite oubliée dès le lendemain ! Direction le Nord et l’Episode 2 du récit de nos aventures islandaises !

Je garde cette région au chaud sur ma liste. Je sais que j’y retournerai très vite !

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