… que l’aventure commence !
Après nos péripéties des premiers jours dans l’ouest islandais, nous nous décidons à lever les voiles en direction du nord du pays. De Baulan, nous prenons un bus pour nous arrêter à Sauðárkrókur. Nous hésitions avec Blönduós mais le nom nous tentait plus ! Nous sommes chanceux car le soleil est une fois de plus avec nous. La traversée en bus est très agréable, les paysages que nous traversons sont magnifiques, on ne voit pas le temps passer.
Le bus nous dépose à la station service de Sauðárkrókur où nous nous arrêtons boire un café. A l’intérieur, nous faisons la connaissance de Chloé et Valérie, deux Québécoises avec qui nous ferons un bout de chemin durant le reste du voyage !
Ce soir, nous dormirons dans le camping qui se situe en plein coeur de la ville. Il y a peu de monde, les sanitaires sont chauffés et impeccables, la douche chaude est une petite renaissance ! Nous partons ensuite tous les quatre à la découverte de Sauðárkrókur. C’est vraiment charmant ! L’eau est turquoise et on aperçoit les montagnes enneigées qui se dressent à l’horizons. Les maisons sont très colorées et apportent beaucoup de gaité au port. Nous montons une colline et découvrons un cimetière qui surplombe ce paysage exceptionnel. Si vous passez par là, arrêtez-vous à la saudarkroksbakari, une boulangerie dans le centre où il est possible de s’asseoir. C’est bon, la déco est rustique et une grande affiche explique l’histoire de l’établissement à l’extérieur.
Le lendemain nous quittons la ville sous la pluie qui fait (enfin) son apparition. Nous prenons le bus pour Akureyri où nous arrivons sous une pluie torrentielle ! Nous nous réfugions le temps que l’averse se calme et nous en profitons pour établir notre programme, manger et prendre de la documentation à l’Information Center. Malgré le temps, nous préférons dormir au camping Hamrar qui se situe à l’extérieur de la ville plutôt que d’aller au camping municipal qui lui est en plein centre-ville. Et nous avons bien fait! Le camping est très grand, très propre et le cadre est à couper le souffle. Nous sommes sur les hauteurs de la ville ce qui offre une vue plongeante sur la vallée. Le camping dispose aussi d’un bâtiment avec cuisine et salle à manger, on peut être au sec et rencontrer d’autres voyageurs. Nous resterons deux nuits pour avoir une journée complète dans le coin, même si le mauvais temps ne nous permettra pas de beaucoup nous déplacer. Quitter Akureyri marque une nouvelle étape dans notre voyage : c’est à partir de là que nous voyagerons en stop! Nous avons eu le temps de nous acclimater et on se sent plus confiants pour se lancer. Nous nous postons à la sortie d’une station service bâtie au début de la route en direction de Húsavík et Mývatn. En moins de 15 minutes, une voiture s’arrête ! Nous discutons et partageons des informations avec le couple qui nous a pris. Ils nous déposent à mi-route car ils ne vont pas dans la même direction. Nous aimerions aller voir la chute Goðafoss qui s’avère être à 4km d’où nous sommes arrêtés, nous aurions donc pu marcher ! Nous sommes finalement pris en stop par deux Islandaises.
La chute Goðafoss est un incontournable de l’Islande. Avec ses 12 mètres de haut et ses 30 mètres de large, elle est vraiment impressionnante ! Pour la petite histoire, Goðafoss signifie « chute des dieux » car après la décision par Thorgeir Thorkelsson d’adopter le Christianisme comme religion officielle en l’an 1000, il aurait jeté les idoles des anciens grand dieux nordiques dans cette chute.
Après cette claque visuelle nous repartons faire du stop. Le ciel se couvre, il commence à pleuvoir et à faire très froid. Bien que beaucoup de touristes sont présents sur le site, personne ne s’arrête. Normal, quand il fait moins beau, on a moins envie de s’arrêter. Il faudra attendre 2 heures pour qu’une voiture s’arrête et nous propose de nous conduire à Húsavík. Nous acceptons même si nous avions prévu d’aller d’abord à Mývatn.
Avec la pluie, le camping d’Húsavík est dans un état assez sale. Les grosses voitures créent de la boue et les sanitaires en sont plein. Qu’importe, nous sommes au camping uniquement pour dormir ! Le reste de la ville est adorable. L’église qui est très réputée en Islande domine le port dans lequel rentrent les bateaux qui étaient partis observer les baleines. Oui, les BALEINES ! Je suis comme une petite fille à l’idée d’en voir et nous achetons nos billets sur le port. Demain, 8h, je réaliserai un petit rêve !
Après une matinée de rêve à observer les baleines (j’y consacrerai un article entier), nous repartons sur la route. Nous faisons la connaissance de deux Islandaises qui n’hésitent pas à faire un détour pour nous déposer sur une route plus fréquentée pour terminer plus facilement notre chemin. C’est ainsi que nous atterrissons à Laugar. Il n’y a pas grand chose, mais faire du stop nous permet d’observer tout ce qu’il s’y passe. Une voiture s’arrête pour nous déposer à Mývatn, c’est parfait ! Nous rencontrons deux Allemands extrêmement généreux. Ils ont une toute petite voiture et beaucoup d’affaires mais ils s’arrêtent tout de même pour nous prendre et se mettent à ranger toute leur voiture pour qu’on s’y installe. Nous faisons connaissance et ils nous proposent d’aller visiter tous ensemble le sud du lac, à Skútustaðagígar pour voir les pseudo-cratères !
Le lendemain, nous partons visiter la région de Mývatn. Il pleut mais la pluie se fait vite oublier, la vue est bien trop belle. Nous partons tout d’abord marcher jusqu’au volcan Hverfjall dont nous faisons l’ascension. Sur le chemin, nous rencontrons les fameux moucherons qui donnent leur nom au lac ! Ils volent en très larges essaims et s’infiltrent partout dans vos vêtements ! Heureusement nous avions nos moustiquaires de visage ! En haut du volcan, le paysage change du tout au tout : bienvenue sur la Lune ! Aucune végétation ne pousse sur la roche noire.
Et là, surprise, nous croisons à nouveau nos deux amis Québécoises rencontrées à Sauðarkrokur !
Nous poursuivons l’exploration en traversant le site de Dimmuborgir,une autre formation volcanique.
Sur le chemin, nous passons voir une source d’eau chaude. C’est comme si la Terre s’était déchirée et laissait une plait béante d’où jaillit une eau très très chaude. Après s’être un peu perdus, nous nous rapprochons de la zone géothermale du lac où se trouvent les bains. Des paysages lunaires, nous passons aux paysages martiens ! Des fumeroles jaillissent du sol jauni par le souffre. L’odeur se rapproche un peu de celle des oeufs durs.
C’est le jour suivant que nous nous autorisons les bains, un après midi détente bien mérité. Equivalents du Blue Lagoon, les bains de Mývatn sont bien moins chers et bien moins fréquentés. L’eau sort de la roche, elle est à 40C, c’est un pur bonheur !
Dernière journée dans la région, demain nous partirons vers l’Est ! Mais avant, passage à Hverir et ses paysages de feu. Le lieu est connu pour ses marmites bouillonnantes, la Terre vit sous nos yeux, on se sent tout petit, vulnérable. On entend les gargouillements du sol, la vapeur d’eau qui jaillit comme dans une cocotte minute. Un moment unique en son genre !
2 Comments
Superbes paysages ! J’espère en découvrir plus une prochaine fois !
Les paysages islandais sont vraiment à couper le souffle ! J’espère que tu auras la chance d’y retourner 🙂