… entre découvertes spectaculaires et retour à la réalité.
Höfn est un très bon point de départ. Dernière ville avant de vivre l’expérience de l’Est islandais ou première ville après cette folle aventure dans les fjords, elle permet de prendre des forces et de faire le plein de provisions. Après y avoir passé deux journées, nous partons très tôt dans la matinée pour nous aventurer dans le sud. En l’espace de 20 minutes, une voiture s’arrête pour nous prendre en stop et une fois de plus ça sera l’occasion de partager et de s’enrichir.
Direction Jökulsárlón. Ce nom ne vous dit peut-être rien comme ça mais il s’agit certainement de l’un des paysages les plus photographiés d’Islande. La Jökulsárlón, ou « Lagune du glacier » est un lac proglaciaire au sud du glacier Vatnajökull. De gros blocs de glace se détachent de se glacier et dérivent dans le lac jusqu’à atteindre la mer et ses plages de sable noir intense. Et le résultat est tout simplement spectaculaire. Arrivés en matinée, il y a encore peu de monde, nous pouvons partir explorer les lieux et nous éloigner un peu pour admirer la beauté du lieu. Il pleut légèrement, tout est calme et apaisant. Nous pourrions rester des heures. La lumière qui perce les nuages fait ressortir le bleu éclatant des icebergs qui contrastent avec le sol noir. Au loin, les montagnes et le glacier se dressent, imposants. Un arc-en-ciel se forme, cerise sur le gâteau. C’est un moment unique. J’aimerais supprimer le bruit des bateaux qui commencent à partir emmener les groupes de touristes entre les icebergs.
La pluie qui commence à s’intensifier nous réveille un peu de notre contemplation. Il y a déjà beaucoup de monde qui est arrivé. Il est temps pour nous de partir en stop jusqu’à notre prochaine destination avec un couple de Brésiliens. En route pour Skaftafell, dans le parc national du Vatnajökull. Nous plantons la tente dans le camping et partons faire une rando de 14km…enfin c’est ce que l’on croit !
Il y a des averses toutes les 5 minutes mais peu importe !
Nous traversons d’abord un désert de lave et le lit d’une rivière asséchée. Il faut ensuite traverser une zone de végétation un peu plus dense pour arriver ensuite à une cascade. On distingue au loin un autre couple mais personne d’autre car tout le monde part plutôt visiter la cascade de Svartifoss.
Un peu d’escalade près de la cascade nous permet de trouver un hot pot caché. Il s’agit d’eau qui sort de la roche et qui est toute chaude. Malheureusement avec la pluie tout est extrêmement boueux et nous ne pouvons pas nous y baigner. Nous décidons de poursuivre la route mais problème, le gué qu’il faut traverser pour continuer la randonnée a gagné en profondeur et en courant à cause de la pluie et il est donc impraticable. On hésitera tout de même; est-ce qu’un élan d’adrénaline à la Indiana Jones nous fera braver l’eau glacée ? Non, pas cette fois ! Nous faisons demi-tour un peu déçus. En marchant, on peut observer distinctement les rideaux de pluie au loin, on ricane un peu en pensant aux pauvres personnes qui se retrouvent dessous. Bien sûr, l’arroseur est toujours arrosé et très vite, les rideaux de pluie se rapprochent, nous entourent et comme dans une scène de film s’abattent sur nous. On se retrouve trempés jusqu’au os et la pluie s’éloigne aussi vite qu’elle est venu. Même si on meurt de froid pendant le reste du chemin, ça nous vaut un grand fou-rire !
Le lendemain, nous décidons de partir marcher le plus tôt possible afin d’éviter la foule car nous partons voir la cascade Svartifoss. Oui, nos premières semaines dans le nord et l’est, plus isolés des touristes, nous ont rendus un petit peu sauvages et agoraphobes.
La chute est impressionnante. Non par sa puissance ou par sa hauteur comme c’est souvent le cas en Islande, mais par la formation rocheuse qui l’entoure. Il s’agit d’une formation d’orgues basaltiques qui lui donnent véritablement l’aspect de l’instrument. Il est difficile de s’imaginer que ces formes géométriques ont été créées naturellement, sans la main de l’homme. Nous quittons le site en fin de matinée. Nous faisons la connaissances d’un couple de deux New-Yorkaises qui nous déposent à Kirkjubaejarklaustur. Kirk-quoi? Kirkjubaejarklaustur ou Klaustur, c’est plus court. La pluie est toujours là mais nous visitons la petite ville toute charmante, il y a même un marché des producteurs locaux qui se tient aujourd’hui.
Le camping est propre et dispose de machines à laver et d’un sèche linge ! C’est l’occasion de bien se préparer pour notre trek. Ah, je ne vous ai pas parlé du trek ? Nous avons décidé de réaliser le trek qui part du Landmannalaugar et rejoint Þorsmork : 4 jours dans les paysages merveilleux de l’Islande ! Nous sommes sur-excités.
Malheureusement, on nous informe très vite que le trek est impraticable si l’on est pas équipé correctement. Pour cause, c’est l’été le plus froid depuis 100 ans et il y a une tempête de neige en ce moment même sur le site. Il n’est pas possible de poser la tente dans la neige et je suis incapable de réaliser le trek en seulement une ou deux journées au lieu des 4 jours recommandés… De nombreuses personnes viendront confirmer qu’il n’est pas possible d’y aller et nous en rencontrerons beaucoup qui ont fait demi-tour en cours de route. DECEPTION totale, nous devrons revoir nos plans. Nous décidons donc de poursuivre notre route vers le sud et de passer une journée et une nuit à Vík.
Cette ville est connue pour être la ville la plus pluvieuse d’Islande et elle nous le prouvera bien ! Nous connaissons la plus grosse tempête de tout notre voyage. La pluie et le vent ne cessent pas un instant mais la tente résiste ! Nous parvenons tout de même à nous promener en matinée et le charme de la vue nous fait presque oublier la nuit passée !
Après Vík, direction Skógar et la splendide Skógafoss. La cascade est connue pour être le point d’arrivée d’un trek de deux jours qui relie Þorsmork et Skógar. On décide de marcher un peu sur le début du chemin. La vue est magnifique et le soleil a remplacé la pluie.
Nous quittons ensuite Skógar pour nous rendre à Hvolsvöllur. Il n’y a pas réellement grand chose à voir dans le village mais nous hésitons encore sur ce que nous souhaitons faire ensuite et le village se trouve au croisement des routes entre nos différentes destinations.
C’est l’occasion de faire le point sur ce qu’il nous reste à faire et ce qu’il nous reste tout court. En effet, nous avons dépensé plus que nous le pensions et nous commençons à être justes niveau budget. Il faut réfléchir sérieusement ce que sera la suite du voyage…
2 Comments
Superbes photos ! j’ai fait le même parcours en avril dernier ! ce pays est magique 🙂
Merci beaucoup ça me fait plaisir ! 🙂 Ce pays est vraiment magique oui, je veux déjà y retourner !