Sur ce blog, je vous parle de cuisine et de voyage, mais pourquoi ?
Je pourrais très bien me contenter d’un blog de cuisine, ou me lancer dans l’aventure du blog 100% voyage. Mais non, je fais les deux. (In)compatibles, ces deux là ? Qu’importe ! Personnellement, je ne peux concevoir l’un sans l’autre. C’est là tout le coeur de mon blog, Les Gourmondises, mettre le monde au centre de ma gourmandise ou l’inverse, je ne sais trop !
Pourquoi la cuisine ?
Une histoire de transmission
La cuisine, elle est ancrée en moi. Elle est indissociable de ma famille. Comme Obélix, je suis tombée dans la marmite étant petite. Sauf qu’au lieu de la potion magique, c’est du beurre et de l’amour qu’il y avait dedans. Du coup, j’en regorge aujourd’hui !
A la maison, tout le monde met les mains à la pâte. On aime manger et cuisiner, tous ensemble autour de la table. On papote, on goûte et on transmet. Une mamie qui a conservé son livre de recette de l’école ménagère, un oncle boucher, des parents qui ont mijoté dans le monde de l’hôtellerie et de la restauration… les influences et les bons conseils sont nombreux ! Chacun a ses petits secrets, et c’est là tout l’art de la transmission !
Finalement, la cuisine c’est surtout de l’émotion et du partage. Je dis toujours qu’on aura beau tous faire exactement la même recette, le résultat ne sera jamais le même selon l’émotion que l’on met à la tâche. Avouez, il n’y aura jamais meilleur que les patates de sa mamie ou le riz-au-lait de sa maman; parce que dans leur recette on y trouve toute leur tendresse !
Vecteur de liens forts
Cuisiner et manger, c’est créer du lien, se faire confiance et passer du bon temps.
Je trouve qu’il n’y a rien de mieux que de se retrouver, avec sa famille ou ses amis, autour d’une table. La sienne, la leur, celle d’un restau… toutes les tables ! L’heure de manger ou de préparer le repas, c’est le moment d’échanger, de partager et même de rencontrer. C’est quand même superbe de pouvoir trinquer avec des gens nouveaux. Ou encore discuter avec les gérants d’un restaurant, échanger sur les producteurs du coin, les recettes locales.
Il suffit également de voir toutes les initiatives sociales qui naissent autour de la cuisine. C’est souvent par là que tout se fait.
C’est tisser un lien fort que de cuisiner et de manger. Le partager à mon tour sur ce blog, ce n’est que prolonger ce lien et le tendre à plus de monde, finalement !
Fufu togolais, chocolat costaricien, petit déjeuner libanais, jambon espagnol …
Me vider la tête
Certains font du sport. D’autres jouent aux jeux vidéos ou d’un instrument de musique. Personnellement, mon dada, c’est la cuisine. Ça a commencé avec les gâteaux préparés le mercredi après-midi quand j’étais petite, puis c’est devenu une habitude, un réflex même.
Il y a des moments pendant lesquels je sens que je dois cuisiner. Je ne saurais pas dire pourquoi, mais il faut que je cuisine. Il y a bien sûr la cuisine pour se nourrir, celle que l’on fait presque machinalement – mais avec application – tous les jours. Mais certains jours, je dois cuisiner, pour le fait même de cuisiner. Généralement, je laisse même aux autres le soin de manger ma préparation.
Pendant ces moments là, je fais le vide, comme quand on est face à la mer. Comme la cuisine demande une grande concentration, je ne pense à rien d’autre. Je suis dans le moment et je cherche à ressentir le plus les choses, les sens en éveil. C’est un peu comme du yoga, quoi !
Avec ce blog, finalement, j’essaie de partager ce bien-être que la cuisine me procure.
Apprécier le temps du repas pour se reposer – en randonnée islandaise
La minutie
Je le disais juste avant, quand je cuisine, je me concentre à fond. Car la cuisine, notamment la pâtisserie, demande une ingénieuse minutie. Et ça, j’adore!
Une minute de trop et la cuisson sera fichue. Une de moins et tout s’affaissera. Sans parler des degrés ! Ou des grammes … chaque geste, chaque mesure compte en cuisine. Il faut de la précision. Alors oui, ça demande du temps et de la concentration, mais quelle joie de voir le résultat final et le sourire de satisfaction de proches qui se sont régalés !
Quand on imagine la minutie qu’il faut pour réaliser des pâtisseries comme celles de Cédric Grolet, ou encore le détail et la précision de la cuisine japonaise…ça ouvre l’appétit et force l’admiration. La minutie est une grande qualité : c’est de la précision, de la rigueur mais aussi de l’attention. Et quelqu’un d’attentionné, on l’aime forcément !
Persévérer
Tomber sept fois, se relever huit. Ça résume bien l’apprentissage de la cuisine. Cuisiner, c’est persévérer. On ne réussit pas tout du premier coup, parfois on ne réussit jamais ! Ce n’est pas parce qu’on aime cuisiner qu’on sait tout préparer.
Comme quand on apprend à marcher, on se prend des gamelles. L’essentiel est de réessayer encore et encore ! Alors oui, se brûle, on se coupe, on se touche les yeux après avoir coupé des oignons. La mayonnaise ne prend pas, les blancs d’oeufs ne montent pas, le pâton ne gonfle pas…
On ne baisse pas les bras. Et le jour où enfin ça réussit, on en tire encore plus de fierté (et je suis sûre que le résultat a encore meilleur goût !). C’est cette persévérance qui me plait aussi en cuisine. Il faut être un peu têtu et ça porte ses fruits ! J’ai appris à persévérer en cuisine, et aujourd’hui c’est une qualité que je suis heureuse d’avoir dans toutes les dimensions de ma vie.
Joli raté, première tentative de macaron
Créativité
Oui, la cuisine c’est de l’ingénierie, de la chimie… mais c’est avant-tout un art ! On ne l’aimerait pas tant si elle était juste stricte et carrée. La cuisine n’est rien sans créativité. La cuisine c’est cette sublime alliance, c’est de la rigueur bariolée. C’est là que je m’éclate.
J’ai troqué mes crayons de couleur contre des saveurs !
C’est un monde où tout est possible, visuellement comme gustativement !
Aussi petite que je sois dans cet univers, je me suis dans ma bulle dans la cuisine. Je teste, je m’amuse, je me fais plaisir !
L’exaltation des sens
Vous en connaissez beaucoup, vous, des disciplines qui font appel à vos cinq sens ? Et c’est là que je m’émerveille à chaque fois que je cuisine. Tous mes sens sont en éveil pour sa dose de plaisir et de rigueur.
D’abord la vue. Facile. C’est avec les yeux qu’on choisit ses produits, à leur aspect, leur couleur. On les voit d’avance dans son assiette. Nos yeux nous aident à couper, presser, rissoler, « à vue d’oeil ça a l’air bien ». On regarde tout ce qu’il se passe et on admire le travail accomplie. Un Saint-Honoré, vous avez vu comme c’est beau, un Saint-Honoré ?
Ensuite, l’ouïe. Discrète mais présente. Tendez bien l’oreille, elle est importante. L’eau qui boue dans la casserole, une sauce qui mijote comme il faut. Le chant tout particulier des oignons qui suent à la bonne température. C’est aussi le cliquetis des couverts dans l’assiette, de la cuiller qui cherche tant bien que mal à récupérer la moindre miette.
Et puis, le toucher. Oui, je suis de ceux qui aiment tout faire avec ses mains. Sentir les innombrables textures de chaque ingrédient. Ecosser les petits pois frais, sur la table du jardin. Plonger ses mains dans la pâte à cookies. Emietter du bout des doigts le sablé du crumble. Pétrir une pâte fraîche, les mains recouvertes de farine… Que je comprends Amélie Poulain quand elle plonge ses mains dans les sacs de graines !
Intervient ensuite mon préféré, l’odorat. Que serais-je sans les odeurs ? Bonnes comme mauvaises ! Elles sont toutes utiles et importantes. C’est le foyer des émotions, les odeurs et en cuisine, n’en parlons pas (en fait si parlons-en). L’odeur des crêpes de Grand-Mère au goûter. Du pain grillé dans la cuisine de Maman. Des croissants à la boulangerie. Du chou dans la ferme de ma nourrice. Du premier barbecue de l’année… C’est si puissant !
Enfin, le clou du spectacle : le goût. Forcément. Le feu d’artifice. Vous savez, comme dans Ratatouille quand il mange du fromage et du raisin. Il n’y a rien à ajouter, c’est un moment de pur bonheur.
Il n’y a pas mieux que le pain pour représenter tout ça
Mais alors, pourquoi lier la gastronomie au voyage ?
C’est vrai ça, j’ai l’air de tant aimer la cuisine…je pourrais me contenter d’un blog entièrement dédié à la gastronomie ! Et bien non ! Le voyage est tout aussi important …il faut donc que je vous en parle aussi.
Une histoire de famille (encore)
Bon oui, je me répète. Mais impossible de passer à côté. A la maison, on aime barouder. Ça part dans tous les sens et sous toutes les latitudes ! Donc depuis toute petite, j’ai eu la chance d’apprendre à faire mes valises et partir à l’aventure.
On a eu cette chance inouïe d’apprendre à voyager avec nos parents. Puis de partir en colo à l’étranger. Ensuite de voler de nos propres ailes et emprunter de nouvelles routes. A la maison, le voyage et les échanges sont au coeur des discussions.
C’est un privilège dont je suis consciente, je ne remercierais jamais assez mes parents. Un jour enfin, j’espère pouvoir transmettre cette passion et ces valeurs, moi aussi.
Ouverture d’esprit
« The real voyage of discovery consists not in seeking new landscapes, but in having new eyes » – Il faut dire que Proust, en plus d’aimer les madeleines, a bien su résumer la situation. Voyager, c’est plus que chercher à découvrir de nouveaux horizons. C’est s’ouvrir, apprendre, se nourrir de nouveaux points de vues.
Je suis très sensible aux questions des cultures, au point d’en avoir fait un point central de mes études. Le voyage est indispensable en ce sens. C’est un enrichissement sans fin !
La cuisine a également son rôle à jouer là dedans ! En effet, découvrir la place du repas et de la cuisine, d’un pays à un autre, d’une région à une autre est une source énorme d’informations qui me passionnent. Ça me laisse toujours de beaux souvenirs. Je me rappelle des femmes qui préparaient le pain à l’anis en Tunisie. Ou encore de la fabrication du Fufu au Togo. Mais aussi des sandwich à la Marmite en Angleterre… A chaque pays sa spécialité, son anecdote culinaire.
Du lien, encore et encore
Rencontrer du monde et partager toujours plus !
En plus de voyager, ma famille accueille régulièrement des étudiants étrangers. On les reçoit pour quelques mois pendant lesquels ils étudient et découvrent un petit bout de France. C’est également pour nous une incroyable découverte. On en apprend effectivement beaucoup sur les modes de vie des autres pays.
Ces expériences permettent de tisser des liens forts. Aujourd’hui, j’ai la chance de pouvoir me dire que j’ai comme un autre membre de la famille sur chaque continent ! C’est pas génial, ça ?
S’inspirer
Sacha parcourt le monde pour attraper tous les Pokémon. Perso, j’attraperais bien toutes les recettes ! Le voyage est une source inépuisable d’inspiration.
Je rêve en effet de partir avec sous le bras mon carnet de recettes et mon appareil photo. Aller à la rencontre de Monsieur et Madame Tout-le-monde et qu’ils m’enseignent leur façon de vivre et de cuisiner. Vous raconter mon aventure gastronomique et vous ouvrir l’appétit. Et ensuite ? Le voyage ne s’arrêterait pas là, évidemment. Je rêve d’un lieu où toutes ces histoires se retrouveraient. Où l’on viendrait manger, partager et apprendre. Comme une caverne d’Alibaba de la cuisine et du voyage…
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